Lundi, 13 h 40. Base aérienne 120 de Cazaux. Amaya, jeune fille de 12 ans, ses parents, Alexandre et Laure, son frère Hugo viennent d'arriver. Ils ont fait le trajet depuis Irouleguy dans le Pays Basque où ils habitent. Ils sont accompagnés par Thierry, un bénévole de l'association Petits Princes, spécialement venu de Paris où siège l'association. Cette dernière réalise depuis trente ans les rêves d'enfants et adolescents gravement malades. Rencontrer son artiste ou sportif préféré, aller dans un grand Parc d'attractions, nager avec des dauphins : autant d'aventures, de rêves déjà réalisés pour l'association...
Elle caresse un rêve : celui de voler dans un hélicoptère de l'armée de l'air. « J'en vois passer parfois au-dessus de la maison. Ça me fascine et à chaque fois je me dis que j'aimerais trop être dedans. » L'association Petits Princes a donc contacté l'Armée de l'air, et tout a été organisé pour qu'Amaya puisse effectuer un vol sur un Caracal H225M. Toute une journée était consacrée à la famille, reçue avec beaucoup d'égard par l'équipe de l'escadron d'hélicoptères 1/67 « Pyrénées » de Cazaux. Le brouillard persistant du lundi 29 janvier a changé le programme, qui était de survoler le bassin d'Arcachon. Le pilote et son copilote avaient pris le parti d'attendre, en surveillant la météo, tout en prévoyant une autre destination pour qu'Amaya et sa famille puissent être comblées. Pour patienter, un petit film sur les missions de l'Escadron d'hélicoptères « Pyrénées » leur a été projeté : sauvetage, ravitaillement en vol, lutte antiterroriste, atterrissage dans des conditions extrêmes, hélitreuillage : de quoi interpeller son frère Hugo.
Les conditions météo ne s'arrangeant pas sur le Bassin, vers 15 h 40 l'équipage décide de partir, pour un vol d'une heure, à 50 Ion de la Base, en direction de Biscarrosse. Un vol qu'Amaya a pu effectuer en compagnie de son père et son frère. Une combinaison à son nom, un casque en lien direct avec le pilote, un blouson, l'ont transformée en membre de l'équipage. Elle a même pu diriger le Caracal, qui s'est posé entre dune, forêt et océan, sous un soleil radieux.
Moins radieux que son sourire à la descente de l'hélicoptère. « Cétait trop génial, j'ai adoré ! », dit-elle à ses parents. Le lieutenant-colonel de l'escadron rajoute : « Cétait important pour nous d'offrir ce vol à Amaya, car son rêve représente aussi nos valeurs.»